Solex, ou Mobiky Tech, est une entreprise française spécialisée dans les solutions de transport électrique de proximité, appartenant au groupe normand Easybike, au même titre que l'entreprise Matra MS.
Pour le cyclomoteur Solex, voir VéloSoleX.
Solex Mobiky Tech | |
![]() | |
Création | ![]() |
---|---|
Dates clés |
|
Fondateurs | Marcel Mennesson et Maurice Goudard![]() |
Forme juridique | Société par actions simplifiée |
Siège social | 2, rue Henri-Claudel, Saint-Lô |
Direction | ![]() |
Activité | Fabrication de bicyclettes et de véhicules pour invalides |
Sociétés sœurs | Matra Manufacturing & Services |
Effectif | 30 (2017)[1] |
SIREN | 522 761 782 |
Site web | www.easybike.fr solex.world ![]() |
Chiffre d'affaires | 1,869 M€ (2017)[1] |
Résultat net | –7 500 € (2017) (perte)[1] |
modifier - modifier le code - voir Wikidata ![]() |
La société Mobiky Tech, filiale du groupe Easybike, assemble les vélos électriques en France, dans l'usine de Saint-Lô, des marques Solex et Matra[2].
Solex est une marque déposée depuis le [3] de l'entreprise de mécanique française du même nom créée vers 1905 par Maurice Goudard et Marcel Mennesson, tous les deux centraliens[4], et connue pour ses carburateurs et son cyclomoteur, le VéloSoleX.
La production et la commercialisation des différents modèles de VéloSolex connaissent un immense succès populaire dans la seconde moitié du XXe siècle.
En 1905, création par Maurice Goudard et Marcel Mennesson d'une société à leur nom qui fabrique des radiateurs centrifuges, puis des carburateurs et starters pour automobiles[6].
En 1906, premiers grands succès de l'entreprise, qui gagne l'appel d'offres lancé par la Compagnie générale des omnibus, ce qui représente quatre cents autobus à équiper de carburateurs centrifuges, et donnera la notoriété nécessaire au groupe.
Le , dépôt de la marque Solex, marque de « pièces détachées et accessoires pour automobiles et motocycles, tels que : bougies d'allumage, carburateurs, radiateurs »[3].
En 1916, Marcel Mennesson fait une demande de brevet pour une bicyclette peu gourmande en énergie avec un moteur auxiliaire à explosion à loger au centre de la roue arrière ; ce brevet lui sera accordé le .
En 1918, un second brevet est déposé ; il sera délivré en mai 1919 pour un deux-roues complet consistant en : un cadre composé d'un tube unique de large section allant de la selle à la colonne de direction en passant par le repose-pied, ainsi qu'une suspension avant par fourche pendulaire. Ces brevets ne seront jamais suivis d'une mise en production.
En 1940, Marcel Mennesson fait réaliser un prototype de l'engin avec moteur à explosion situé sur l'avant. Les caractéristiques sont celles du futur Solex : cylindrée de 45 cm3 (38 mm d'alésage et 40 mm de course)[réf. nécessaire][7], une transmission par galet, le cylindre décalé par rapport à l'axe de la roue et le carburateur à niveau constant alimenté par une pompe à membrane avec retour du surplus de carburant vers le réservoir. En décembre 1940, ce moteur est installé sur un vélo d'homme Alcyon à grandes roues de 700, couleur noir à filets blanc et rouge, c'est donc le premier modèle de VéloSoleX.
En 1946, les premiers VéloSoleX seront vendus en avril, ils sont produits à l'usine de la Société industrielle de fabrication pour l'automobile et le cycle (SOFAC), 68, boulevard de Verdun à Courbevoie, à la cadence de quinze machines par jour, et coûtent 13 600 FRF.
En 1973, la partie carburateurs est reprise par Matra, elle sera ensuite reprise par Magneti-Marelli (Fiat).
En 1974, Renault puis Motobécane reprennent la marque Solex (avec 51 % des parts).
En 1976, l'usine de Courbevoie, déjà à l'arrêt, ferme définitivement[8].
En 1983, Motobécane est racheté par Yamaha, et devient MBK.
En 1988, la production de Solex en France, à Saint-Quentin (Aisne), s'arrête définitivement.
En 1998, le groupe Magneti-Marelli reprend la marque Solex. Il accorde au hongrois Impex une licence d'exploitation, mais cette aventure se terminera par une faillite.
En 2004, le groupe Cible, son fondateur Jean-Pierre Bansard et sa présidente Évelyne Renaud-Garabedian rachètent la marque en vue de commercialiser ce qu'il appellera l'« e-Solex », ou Solex électrique, dessiné par Pininfarina et produit en Chine.
En 2004, le commerce des anciens VéloSoleX continue de façon active sur les sites web de ventes aux enchères eBay ou Le Bon Coin. C'est toujours le cas en 2020.
En 2006, commence la commercialisation par le groupe Cible de l'e-Solex (moteur Brushless de 400 W, 35 km/h, autonomie 1 heure 30).
En 2009, le groupe Cible lance l'e-Solex 2.0, une version à batterie lithium-polymère[9].
En 2010, lancement du VéloSoleX, vélo à assistance électrique pliant[10].
En 2011, lancement du Solexity, vélo à assistance électrique avec des grandes roues de 26 pouces[11].
En 2013, la société MGF Easybike[12],[13], spécialisée dans les vélos à assistance électrique et déjà associée au groupe Cible pour la distribution, rachète la marque Solex et tous les modèles actuels.
Le groupe Easybike annonce qu'une partie de la production des vélos à assistance électrique sera relocalisée en France à partir de 2014 dans un nouvel atelier situé à Saint-Lô[2] et confiée à sa filiale Mobiky Tech.
En 2017, il est confirmé que l'offre à assistance électrique concerne trois modèles produits en Normandie : l’Infinity, modèle urbain équipé d'une batterie Bosch permettant une autonomie de 60 à 160 kilomètres, le Solex Trekking et le Solex Dirt pour sortir du réseau urbain et routier[14].
En 2019, la société Mobiky Tech, à qui a été confiée la fabrication, est placée en redressement judiciaire[15]. Le tribunal de commerce de Coutances, en Normandie, a décidé de lui accorder une période d'observation de six mois renouvelables[16].
Les carburateurs Solex ont été largement utilisés par de nombreux fabricants européens[17] et sous licence de Mikuni en Asie jusqu'au milieu des années 80, lorsque l'injection de carburant fut plus largement utilisée.
En Europe de nombreux constructeurs d’automobiles ont utilisé les carburateurs Solex (Rolls-Royce, Alfa Romeo, Fiat, Audi, Ford, BMW, Citroën, Opel, Simca, Saab, Renault, Peugeot, Lancia, Land Rover, Lada, Mercedes-Benz, Volvo , Volkswagen et Porsche).
Les carburateurs Solex ont été fabriqués sous licence par un certain nombre de sociétés, dont Mikuni au Japon, qui conclut un accord de fabrication sous licence avec Solex en 1960 et développa de nombreuses conceptions originales sur la base technique des carburateurs Solex. Les constructeurs automobiles et fabricants de motos japonais utilisant des carburateurs Mikuni comprenaient : Toyota, Mitsubishi, Suzuki, Nissan et Yamaha.
En 1965, Solex s'associa à son principal rival d'avant-guerre, Zenith, qui au fil du temps tomba en désuétude. Les droits sur les dessins Zenith étaient la propriété de Solex UK (filiale de Solex France).
Solex, VéloSoleX et Solexine (carburant développé par BP à la demande de la société Solex) sont des marques commerciales déposées, propriété du groupe Cible, qui en a acquis l'exclusivité.
D'origine obscure, les deux syllabes « Solex » ont un indéniable pouvoir de séduction. Trois ans après Solex, naissaient en Suisse les montres Rolex ; dans les années 1930, apparaissent les caméras Bolex, également suisses, et aux États-Unis les connecteurs Molex.