La BMW K 1200 RS est une moto du constructeur BMW construite entre 1996 et 2005. Cette Sport Tourer est la dernière évolution du quatre cylindres BMW longitudinal (appelé Flying Brick dans le jargon des motards). 37 992 exemplaires furent construits dans l'usine BMW de Berlin à Spandau [1], dont 13 352 pour le marché Allemand [2].
La première version de la K 1200 apparaît en 1997. Elle inaugure un moteur quatre cylindres en ligne de 1172 cm³, monté longitudinalement dans le cadre.
Sortie en 1997, la K 1200 RS est une routière sportive. La puissance libre du moteur est de 130 ch à 8 750 tr/min et le couple à 11,7 mkg à 6 750 tr/min pour une vitesse de pointe de l'ordre de 230 km/h. Jusqu'en 2016 la version française était bridée à 100 chevaux ce qui réduisait la puissance d'origine pour atteindre 98 ch à 7 000 tr/min et 11,8 mkg à 5 500 tr/min. Le RS pèse 295 kg avec son réservoir plein.
Le moteur en ligne monté longitudinalement est doté de deux arbres à cames entraînés par chaîne qui contrôlent deux soupapes d'admission et deux à l'échappement par cylindre via des poussoirs à godet. Les alésages des cylindres ont un diamètre de 70,5 mm, les pistons une course de 75 mm. Par rapport au moteur précédent du K 1100, la course a été augmentée de 5 mm. Le système d'admission est assisté par un surpresseur dynamique alimenté en air par une ouverture dans le carénage avant.
La moto accélère de 0 à 100 km/h en 3,3 secondes et atteint une vitesse maximale de 247 km/h. En raison d'une restriction du fabricant, la moto fut livrée en Allemagne et en France jusqu'en 2001, principalement dans une version bridée à 72 kW (98 ch). Cela se caractérise par un couple légèrement plus élevé à une vitesse nettement plus basse (118 N m à 5 500 tr/min). La puissance maximale est atteinte également beaucoup plus tôt à 7 000 tr/min. La K 1200 RS est l'une des premières motos à disposer du système d'injection et d'allumage entièrement numérisé Bosch Motronic MA 2.4 avec coupure de carburant.
BMW a supprimé les vibrations désagréables des modèles K précédents en séparant l’entraînement du châssis et en utilisant un isolant en caoutchouc. Les systèmes Telelever à l'avant et Paralever à l'arrière assurent le travail des suspensions. Le système de freinage antiblocage standard prend en charge la décélération des deux freins. L'angle d'inclinaison est de 50 degrés [3].
Elle est vendue 15 890 €, jusqu'en 2004.
Sa particularité réside dans son architecture : le moteur (4 cylindres en ligne 16 soupapes à injection multipoints) est disposé en long, couché sur la gauche. Ainsi la culasse est à gauche et le bas-moteur à droite avec la boîte de vitesses et le cardan. Cette disposition permet d'abaisser le centre de gravité.
Certaines motos étaient de couleur unie, d'autres avec une décoration à damiers qui choqua quelque peu la clientèle habituelle de la marque.
Jusqu'en 2000, le code d'usine était K589 et à partir de 2001, la RS reçut un nouveau code modèle K547. Pour le millésime 2001 a K 1200 RS est légèrement restylée et comprenait un nouveau carénage à l'avant, des disques de frein plus grands et une position de conduite un peu moins sportive, avec des repose-pieds et un guidon légèrement surélevés. L’ABS 2 a également fut remplacé par l’ABS intégré en option [4] avec coupleur de freinage avant/arrière et assistance au freinage.
En 2004, la production de la K 1200 RS avec moteur longitudinal a pris fin. La K 1200 GT qui était presque identique (moteur longitudinal) fut également abandonnée en 2005. Seul le tourer de luxe K 1200 LT a été construit jusqu'en 2009. Il y eut deux successeurs directs de la K 1200 RS : la K 1200 GT (2006 à 2008) conçue pour les voyages, et la sportive K 1200 S (2005 à 2009), toutes deux à moteur transversal.
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