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Le Peugeot 103 est un cyclomoteur lancé en France en 1971, plus puissant, confortable et plus cher que le 102 qu'il remplacera.

Peugeot 103

L'un des tout premiers modèles

Constructeur Peugeot
Années de production 1971- 2017
Type Cyclomoteur
Moteur et transmission
Moteur(s) monocylindre 2-temps refroidi par air ou liquide
Démarrage pédalage ou kick
Cylindrée (Air) : 49cm3

(Liquide) : 49,13cm3

Puissance maximale 1,9 - 3,0 ch à 5 000-5 500 tr/min
Couple maximal environ 0,4 kg⋅m à (Air):3 800tr/mn (liquide):4 000 tr/min
Alimentation Carburateur Gurtner D12G, Gurtner GA14, Dellorto 14
Embrayage centrifuge
Boîte de vitesses monovitesse ou à variateur
Transmission par courroie et chaîne
Vitesse maximale limitée à 45 km/h en France km/h
Cadre, suspensions et freinage
Cadre Poutre avec réservoir intégré
Suspension avant (débattement) fourche télescopique (50 mm)
Suspension arrière (débattement) ressorts ou rigide (50 mm)
Frein avant (diamètre) tambour
Frein arrière (diamètre) tambour
Poids et dimensions
Roue avant 16 ou 17 pouces en fonction du modèle
Roue arrière 16 ou 17 pouces en fonction du modèle
Empattement 1 100 à 1 115 mm
Poids à sec 39 à 56 kg
Réservoir (réserve) 3,7 à 5 L (0,5 L)

Histoire



Conception


L'étude du 103, comme celle du 102/101, est dirigée par l'ingénieur Edmond Padovani, ex-directeur technique du constructeur de motos Terrot absorbé par Peugeot en 1959. Les éléments composant le 103 sont essentiellement fabriqués en France et assemblés à Mandeure dans le Doubs.

Le Peugeot 103 est doté d'un moteur à 2 temps de 49 cm3 pour les moteurs AC (air) (alésage × course : 40 × 39 mm) et 49,13 cm3 pour les LC (liquide) (alésage x course : 40 x 39,1mm) , il est bridé à 45 km/h, ce qui permet la conduite sans permis.

Son réservoir, d'une capacité de 3,7 l (dont 0,5 l de réserve) de mélange essence/huile (4% d’huile minérale Esso en toutes conditions même en rodage, ou à défaut 6 % d'huile minérale de qualité inférieure et aujourd’hui 2% d’huile 100% synthèse) lui offre une autonomie d'environ 180 km plus 10 km de réserve actionné par le robinet d’essence.

Parmi les tout premiers 103, seul le modèle VS (variateur et suspensions AR) commercialisé à partir de 1971, peut recevoir en option des clignotants, des feux stop et un avertisseur sonore, il prendra l’appellation 103VSC dans la documentation interne Peugeot. Le VS peut également accueillir en option une selle biplace qui prendra l’appellation VSB.

À l'inverse des 101/102, les 103 reçoivent dès le départ un système d'admission à clapets dans le carter, ce qui lui confère beaucoup plus de puissance et de souplesse que le 102, équipé d'un moteur à admission au cylindre par jupe de piston et l'option d'une transmission à variateur.

Au fil des années, le 103 subit d'importantes évolutions, tant du point de vue de la motorisation que de celui de la partie cycle.


Évolution du moteur


La puissance des premiers modèles est de 1,9 ch DIN, elle culmine à 3,3 ch à la fin de la production. Les premiers moteurs des 103 sont munis de carters et cylindres disposant de deux transferts d'admission latéraux et du même allumage à rupteur que les 102 (deux bobines, une pour l'allumage, l'autre pour l'éclairage) avec toujours la fixation du pot d'échappement à l'aide d'une bague (6 pans) vissée. Ils reçoivent par la suite un allumage à rupteurs pouvant recevoir cinq bobines qui, plus puissant, permettait d'avoir une puissance d'éclairage AV de 15 W sous V (contre W sous V sur les premiers modèles), ainsi qu'une bobine dédiée pour le feu stop et deux emplacements disponibles pour alimenter les clignotants optionnels (les premiers 103 disposant de clignotants sont alimentés par une petite batterie placée sous la selle), puis des carters et cylindre à trois transferts. Le circuit d'éclairage passe à 12 V en 2003.

En 1987, comme dans le secteur automobile, la quasi-totalité des modèles sont équipées d'un allumage électronique (cinq branches) plus fiable et plus robuste que les modèles à rupteur.

La fixation du pot d'échappement est fiabilisée grâce à la fixation par bride : deux vis de fixation de chaque côté du cylindre, les filetages des tubes ayant une fâcheuse tendance à se détruire en cas de dévissage intempestif.

En 1985 que Peugeot commercialise son premier 103 à refroidissement liquide : le 103 SP-LC (ou SLC), sur la base du 103 SP. Par la suite, le refroidissement liquide est proposé uniquement sur les SPX et RCX, puis, à partir de 1996, uniquement sur le RCX.


Évolution de la partie-cycle


La partie-cycle subit de nombreuses évolutions ; l'une des plus importantes est le bras oscillant court à section rectangulaire inspiré des travaux de Bidalot, une évolution constitutive des SPX et RCX (la Chrono conservant son long bras oscillant ancré sur le pivot moteur) et de l'éphémère MVX. À partir de 1989, les jantes en tôle à cinq bâtons emblématiques Leleu avec leur petit tambour de diamètre 80 mm cèdent la place aux jantes 17 pouces Grimeca en aluminium disposant de freins en 90 mm et, selon les millésimes et modèles, de trois branches plates larges (de 1988 à 1995), de cinq double branches fines droites et parallèles (103 Clip), ou de trois doubles branches « banane » en 17 pouces (103 SPX et RCX).

En 1995, la gamme des 103 est restylée. Les modèles issus de cet ultime restylage portent la lettre M finale après leur nom, puis N à partir de 1999. Ces modèles reçoivent notamment un plus gros réservoir de 5 l, ainsi que des carters latéraux modifiés, venant dans le prolongement du réservoir. Le bras oscillant court est généralisé, même s'il reste à section ovale sur les entrées de gamme.

A l'exception des Vogue LM et SM qui conserve des roues à rayon en 16 pouces avec le frein de 80 mm, les autres modèles reçoivent toutes de nouvelles jantes en aluminium Bernardi Mozzi Motori pour remplacer les Grimeca : jantes de dix-sept pouces à 5 bâtons doubles inclinés et freins de 90 mm qui équipaient les SPX depuis 1995, équipent désormais le milieu de la gamme (MVLM), et de toutes nouvelles jantes en 16 pouces à 3 branches larges en « hélice » dont le frein avant à tambour est le seul à mesurer 103 mm de diamètre, un clin d’œil au nom (le frein arrière des jantes Bernardi restant en 90 mm), équipent désormais les SPX M, RCX M et RCX LC M. Il s'agit de la dernière évolution majeure du cadre des 103.


Déclin


Face à l'arrivée des cyclomoteurs à boites de vitesses manuelles et des scooters meilleur marché et surtout plus sûrs que ceux vendus au début des années 1990, le 103 entame lentement son déclin à la fin des années 1990. Le déclin va s'accentuer dans les années 2000.

Le 103 SPX, l'un des modèles phares de la marque, s'efface en 2003. Le dernier 103 français est fabriqué en 2006 et depuis les quelques modèles vendus sont fabriqués en Chine.

Le Peugeot 103 reste néanmoins produit au Maroc, à Casablanca[1]. Il est décliné en différentes versions (ressemblant aux anciens 103 MVL, SP3 mais tous à pédales) et ne sont pas importés en France. Des modèles très approchants sont fabriqués en Turquie pour le marché local sous la marque Ramzey.

Des utilisateurs irréductibles restent adeptes du 103, même neuf. En 2015, soit plus de quarante ans après sa sortie, Peugeot propose toujours le 103 Vogue à son catalogue à partir de 859  pour le modèle sans variateur ou 949  pour le modèle à variateur (tarifs 2015). Les évolutions sont : réservoir de 5 l, éclairage permanent, circuit 12 V contre V auparavant, compteur rétroéclairé.

Cependant, en France, le modèle « Vogue », à présent fabriqué en Chine, s'est vendu à seulement 550 exemplaires en 2015[2].


Disparition


Le 103 est définitivement retiré de la gamme en , après 46 ans d'existence. Les normes antipollution euro4 étant la principale cause.


Modifications, débridage


D'origine, pour être conforme à la législation française, la vitesse maximale était de 45 km/h (environ 55 km/h au compteur d'origine, généralement très optimiste), mais il était possible d'atteindre, selon les modèles, 60 voire 70 km/h en débridant le variateur et en modifiant le pot d'échappement d'origine.

Cyclostand filiale accessoires de Peugeot proposait des accessoires sur catalogue. Plusieurs 103 « customs » comme le 103 Quartz, California, le XG, ect, ont ainsi été présentés au public afin de mettre en valeur leurs produits.

D’autre marque indépendante, comme Faco, proposait également des accessoires chromés.

Les modifications allaient du simple pot d'échappement au gros carburateur en passant par des kits de toutes cylindrées ; les mobs « grimpaient » alors en toute illégalité à 90-100 km/h (certains engins arrivent à dépasser les 140 km/h au lieu des 45 km/h autorisés).

La cylindrée des « kits » les plus répandus variait de 50 à 80 cm3, ces derniers étant fabriqués en aluminium ou en fonte. Peu fiables, surchauffant et serrant facilement, ces kits offraient plus de puissance au détriment de la fiabilité et d’une consommations très élevées. Certains kits haut de gamme, couplés à une modification complète du moteur (préparation ou changement des carters par exemple) permettent à ce dernier d'atteindre un régime avoisinant les 15 000 tr/min contre 6 000 environ d'origine.


Conception



Partie-cycle



Cadre

Les cadres de 103 sont fabriqués à partir de tôles embouties et de tubes cintrés d'acier. Le réservoir en deux demi-coques fait partie de la structure du cadre. On distingue deux sortes de 103, le modèle initial sur lequel la boîte à outils qui sert aussi de support pour le tube de la selle est rapportée et vissée sur le cadre et les derniers modèles (ayant cohabité) où le support de selle fait partie du cadre. Mis à part quelques versions bas de gamme sans suspension AR, les 103 ont la particularité d'avoir un bras oscillant en tube ovale (suspension AR) qui soit articulé en avant du moteur. Le moteur est solidaire de ce bras. Cette technique permet d'éliminer toute tension de chaîne quand la suspension fonctionne, puisque le moteur, le plateau et la roue AR sont solidaires. En revanche, l'inconvénient est que le très long bras oscillant est moins rigide que chez le concurrent de toujours : le 51 de Motobécane. Pour pallier ce problème, Peugeot va améliorer la conception de la suspension en utilisant à partir de 1988 sur certains modèles un bras de section court articulé sous le tube de selle. À la fois plus court et plus rigide, la tenue de route en est d'autant augmentée. C'était d'ailleurs un élément de marketing important dans les années 1980. Ce bras est de forme ovale classique sur les modèles standards (Vogue, Z, etc.) et à la fois plus gros et rectangulaire sur la série SPX/RCX et ses dérivées.

Sur certaines séries « sportives », une barre de renfort entre la selle et le tube de direction apparaît de série (RCX, Racing, Chrono). Les amortisseurs sont articulés en arrière de la selle et vont se fixer près de l'axe de roue AR. Selon les modèles, ils sont sertis ou à ressorts apparents sur les versions sport. Au milieu des années 1980, les versions sportives reçoivent des amortisseurs de marque Paioli (en) réglables et même, en option, équipés d'une bonbonne de gaz (sauf sur le RCX LC où elles sont de série).


Fourche

La fourche est sur les modèles standard de type inversé et à ressorts sans hydraulique. La partie coulissante est proche de l'axe de roue AV. Le phare est intégré à la fourche, la partie supérieure pouvant recevoir un compteur. Sur les versions sport, une fourche, toujours à ressorts et sans huile est montée. Elle reçoit un phare rond puis un carénage tête de fourche aérodynamique avec un phare carré encastré et un compteur. Certains modèles de petite série reçoivent des têtes de fourche spécifiques (T16, CRX). Seules certaines séries HPL chopper avaient une fourche Paioli hydraulique de série. La grande majorité des 103 reçoivent un porte-bagage sur le tube AR au-dessus de la roue. Mais certaines versions comme le Racing et les RCX ont reçu des parties AR plus ou moins carénées faisant à la fois siège et carrosserie.

Peugeot 103 SP2, 1988, roues Leleu.
Peugeot 103 SP2, 1988, roues Leleu.

Roues

Les roues sont à rayons et de dix-sept pouces au début de la série. Les roues bâtons en acier apparaissent à la fin des années 1970 pour se généraliser avec les versions sport. Figure emblématique du 103, la roue à cinq bâtons en acier de marque Leleu. À la fin des années 1980, les 103 reçoivent des roues en alliage qui passeront à seize pouces à la fin de la série dans les années 2000.

Cas particuliers :


Freinage

Les 103 sont équipés de série de freins à tambour à commande par câble. Les freins sont de 80 mm sur la majorité des premiers modèles et ont évolué vers 90 mm avec les jantes en aluminium. En 1996, le diamètre des tambours passe à 100 mm. Le freinage des 103 (comme de leurs concurrents) n'a jamais été à la hauteur des freins à disque. À noter également que, contrairement à la Magnum Racing XR et au XG2 (modèle homologué de la version usine de compétition), aucune 103 n'a reçu de frein à disque hydraulique.


Moteurs


Le moteur du 103 est un monocylindre 2-temps incliné. L'alimentation se fait par carburateur et clapets via des transferts. La cylindrée est de 49,1 cm3 (alésage de 40 mm, course de 39,1 mm). Les puissances avec des carburateurs (d'origine Gurtner) de 12 à 14 mm vont de 2 à 3 ch DIN à environ 5 000 tr/min pour une consommation de 2 l aux 100 km d'origine[3]. Le taux de compression a évolué au cours de l'histoire de 8,5/1 à 10/1 sur les derniers modèles. L'allumage par magnéto (sans batterie) est implanté sur la partie droite du moteur. D'abord à rupteurs classiques, il deviendra électronique au milieu des années 1980, améliorant la fiabilité. Le moteur s'arrête par utilisation d'une soupape décompresseur manuelle sur la culasse.

Le refroidissement se fait par circulation naturelle de l'air sur les ailettes de la culasse et du cylindre. Avec la 103 SLC de 1985 apparaît le premier refroidissement liquide de série. Ce système fonctionne par thermosiphon sans pompe de circulation. Le radiateur est alors placé sous le réservoir, face à la route et habillé par des élytres. Le refroidissement par liquide permettra aux moteurs améliorés de mieux fonctionner car le positionnement des ailettes à 45° de la route et le fait que les ailettes étaient partiellement masquées par la culasse sur les 103 ne permettait pas un refroidissement satisfaisant, en particulier sur les mécaniques trafiquées dégageant beaucoup de chaleur.

Le démarrage du moteur se fait en pédalant ou, en actionnant la pédale « façon kick » lorsque la machine est sur sa béquille centrale ou en poussant (à la poussette) roues au sol. Les versions X (spx,rcx,ect) introduisent un démarrage par kick avec décompresseur automatique, agissant sur le plateau de transmission via la courroie, faisant disparaître les pédales.

Les moteurs sont équipés d'origine d'un pot d'échappement cylindrique puis apparut avec le SPX un pot « sport » de type « Cobra III » à détente monté progressivement sur une grande partie de la gamme.


Partie électrique


Le faisceau électrique est rudimentaire et fiable[4].

L'énergie électrique est générée via un volant magnétique, par l'intermédiaire de bobines à haute tension. Les toutes premières 103 étaient équipées d'un allumage à deux bobines, une pour l'allumage, une autre de W pour l'éclairage. Elles seront remplacées par des allumages à cinq branches (une pour l'allumage, une de 15 W pour l'éclairage et une de 10 W pour l'avertisseur sonore et deux bobines, les « accessoires »).

Chaque bobine peut fournir une puissance de 15 W et une tension de V avec une intensité de 2,5 A lorsque le volant magnétique est lancé à pleine vitesse.

À pleine vitesse, la tension aux bornes de chaque bobine pouvant être très supérieure à V, la tension est donc régulée par un transformateur.


Transmission


La transmission est classique pour un cyclomoteur : la transmission primaire s'effectue par courroie trapézoïdale entre le moteur et le plateau (la tension de la courroie est assurée par un ressort hélicoïdale repoussant le moteur vers l'avant) et la transmission secondaire par chaîne entre le plateau et la roue AR.

Le moteur est généralement équipé d'un système centrifuge appelé variateur automatique, celui-ci fait varier le diamètre d'enroulement de la courroie et ainsi le rapport de démultiplication. Seuls quelques modèles d'entrée de gamme n'avaient pas de variateur.

Sur les 103 V, l'embrayage centrifuge est co-implanté avec le variateur. Sur la famille SPX, l'embrayage est déporté sur le plateau central, seul le variateur est fixé au moteur. Ce système permet de garder un rendement constant de l’embrayage, car il est éloigné de la chaleur produite par le moteur.


Modèles


Épave de 103.
Épave de 103.
Peugeot 103 SP, années 1980.
Peugeot 103 SP, années 1980.

Plusieurs gammes existent :


Notes et références


  1. 103, sur peugeot-motos.ma.
  2. Peugeot 103, l’idole des jeunes, 2 septembre 2016, sur lemonde.fr.
  3. Consommation moyenne d'un Peugeot Vogue version 2 de 2017 non débridé.
  4. Faisceau, schéma, sur thesymbiote.free.fr.

Articles connexes



Liens externes



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- [fr] Peugeot 103

[it] Peugeot 103

Il Peugeot 103 è un ciclomotore lanciato in Francia nel 1971 e prodotto da Peugeot. Più potente e confortevole del Peugeot 102 che sostituisce, è molto simile al Ciao dell'italiana Piaggio e in Francia ebbe analogo successo. Lo studio del motorino venne capitanato da Edmond Padovani.



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